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eglise catholique - Page 6

  • "D'un pape à l'autre" : conférence à Nancy le 1er octobre 2013

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  • Val-et-Châtillon (54) : les objets du culte catholique à l'honneur pour les JDP 2013

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    [Est Républicain]

  • Journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie

    pape_francois.jpgSa Sainteté le pape François a lancé un appel aux hommes de bonne volonté à une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie et dans le monde. Il a notamment fait la déclaration suivante :

    "(...) Frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Eglise, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.

    Le 7 septembre, sur la place Saint-Pierre, de 19h00 à 24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Eglises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention.

    A Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous !"

     

    Les actions liturgiques prévues en Lorraine

    >> Samedi 7 septembre, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, présidera une eucharistie à 18h30 en la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges

    >> Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, invite les chrétiens à se rassembler dans les églises du diocèse dans la soirée du samedi 7 septembre pour un temps de prière personnelle et communautaire à partir de quelques textes bibliques et d’extraits du message du Saint-Père proposés à la méditation

  • Nancy : visite de l'exposition "Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction"

    Nous avons profité de cette période estivale pour visiter l'exposition Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction, présentée dans la nef de l'église des Cordeliers de Nancy, à côté du Palais ducal et Musée lorrain.

    expo alix le clerc ncy 033.jpgCette rétrospective présente au public de façon remarquablement pédagogique la vie et l'oeuvre de la Bienheureuse Alix Le Clerc : n'hésitez pas à y amener vos enfants afin qu'ils découvrent un véritable précurseur en matière d'enseignement, faisant des duchés de Lorraine et de Bar un modèle en matière d'éducation pour tous, grâce à l'action de l'Eglise soutenue par des hommes et des femmes de tous horizons sociaux.

    L'exposition livre au visiteur les éléments de compréhension des contextes historiques, sociologiques et spirituels de la vie et de l'oeuvre de soeur Alix Le Clerc. Elle en restitue son parcours, le projet éducatif, la naissance et l'expansion de la congrégation Notre-Dame dans le monde.

    Un regret cependant : l'absence de catalogue reprenant les différents aspects de cette exposition... Alors que de gros moyens financiers ont été attribués aux autres expositions nancéiennes présentées dans le cadre de l'évènement Renaissance Nancy 2013, un petit effort aurait pu être fait afin d'éditer un livret pour cette exposition qui valorise l'oeuvre d'éducation d'une religieuse lorraine.

    A voir jusqu'au 15 septembre à l'église des Cordeliers, en Grande Rue, à Nancy.

    Quelques images de l'expo'...

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    La table de travail et quelques objets ayant appartenu à saint Pierre Fourier (origine : Musée Saint-Pierre Fourier, Mattaincourt, Vosges).

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    Bâton de procession représentant l'Education de la Vierge par sainte Anne (origine : Lorraine).

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    Portrait d'Alix Le Clerc.

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    Reliquaire contenant des morceaux d'étoffe de la robe d'Alix Le Clerc.

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    [clichés : ©H&PB]

  • Vittel (88) : la chapelle Saint-Louis prépare son centenaire

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    [Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : visitez le conservatoire de la piété populaire

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    [L'Echo des Trois Provinces | juillet-août 2013]

  • La Barrette de juillet-août de la communauté latine de Nancy

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    Chapelle Marie Immaculée, avenue du Général Leclerc, Nancy (CPA, début XXe s.).

     

    La communauté catholique de Nancy attachée au rite latin quittera prochainement l'église Saint-Pierre pour rejoindre le nouveau lieu de culte affecté par le diocèse de Nancy & de Toul : la chapelle Marie Immaculée, avenue du Général Leclerc à Nancy.

    Son pasteur, l'abbé Husson, vous propose le bulletin estival de la communauté Summorum pontificum : Bulletin Communauté latin de Nancy_été 2013.pdf


     

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    Chapelle Marie Immaculée [état juillet 2013].

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    Tympan de Marie Immaculée au-dessus du portail d'entrée de la chapelle.

    [clichés H&PB]


  • Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction

    La nef de l’église des Cordeliers de Nancy accueille jusqu’au 15 septembre l’exposition Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction.

    lorraine,nancy,alix le clerc,pierre fourier,françoise hervé,instruction,congrégation notre dame,église catholiqueCette exposition placée sous le haut patronage de Son Éminence le Cardinal Paul Poupard et dont le commissariat est assuré par Françoise Hervé, a été inaugurée ce vendredi 5 juillet dans le cadre du cloître jouxtant l’église des Cordeliers. Françoise Hervé a remarquablement bien replacé le personnage et l’œuvre de sœur Alix Le Clerc dans son époque, en ce XVIe siècle marqué par les innovations de la Renaissance. Dont celui de l’instruction. Alix Le Clerc, avec le soutien de Pierre Fourier, le curé de Mattaincourt, a révolutionné l’instruction des jeunes filles en leur permettant de pouvoir s’élever socialement, qu’elles soient riches ou pauvres. Avec Alix Le Clerc, c’était déjà l’instruction pour tous !

    Rappelons qu’Alix Le Clerc née le 2 février 1576 à Remiremont et morte le 9 janvier 1622 à Nancy. Alix et ses compagnes s'installèrent à Poussay, village voisin de Mirecourt, et ouvrirent leur première école destinée à l'éducation des filles à l'automne 1598. Pierre Fourier se chargera de faire connaître l'œuvre, d'abord à l'évêque de Toul Jean des Porcelets de Maillane, puis au primat de Lorraine, et enfin à Rome afin d’obtenir l'approbation du pape Urbain VIII qui n'arrivera qu'en 1628, six ans après la mort d'Alix. Pendant ce temps, de nouvelles écoles étaient fondées notamment à Nancy où le cardinal Charles de Lorraine signait l'acte d'approbation de la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 décembre 1603. En 1617 eut lieu la première vêture des religieuses : c'est lors de cette cérémonie qu'Alix Le Clerc prit le nom de Mère Thérèse de Jésus.

    De nombreuses écoles furent fondées en Lorraine, en France et en Allemagne. À la veille de la Révolution, la congrégation de Notre-Dame comptait 84 monastères et 4000 religieuses.

    ‡ L’exposition Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction est visible en l’église des Cordeliers de Nancy (à côté du Palais ducal-Musée lorrain) jusqu’au 15 septembre 2013.

    Quelques images de l’inauguration…

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    Françoise Hervé, commissaire de l'exposition.

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    Mgr Papin entouré des religieuses de la congrégation Notre-Dame de Nancy.

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    Reliquaire dans lequel fut déposé le coeur de soeur Alix Le Clerc.

    [clichés H&PB]

     

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  • Cirey-sur-Vezouze (54) : la paroisse du Bon Père Fourier sur le Net

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    [Est Républicain]

  • François, le pape des pauvres

    françois.jpgDans cette première biographie du pape François, Andrea Tornielli, spécialiste du Vatican, donne les clés pour comprendre une personnalité plus complexe qu'il n'y paraît.

    "François, répare ma maison !". C'est l'appel que Dieu adresse à François d'Assise dans les Fioretti. De la même manière, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a reçu ce message lors de son élection le 13 mars dernier, lors d'un des plus brefs conclaves de l'histoire de l'Eglise. Cet ouvrage montre, à travers les textes, les idées, les mots du Saint-Père François, comment ce fils d'immigrés italiens, à la fois simple et érudit, fait de l'exigence évangélique et de la non-violence les piliers de sa pastorale, et révèle un pasteur qui incarne le renouvellement et la "purification" de l'Eglise.

    Tornielli nous livre le texte bouleversant de la profession de foi que rédigea le jeune Bergoglio quand il devint prêtre, ainsi que les paroles que lui confia le cardinal de Buenos Aires quelques mois avant son élection surprise.

     

    ‡ François, le pape des pauvres, Andrea Tornielli, éditions Bayard, 2013, 186 p. (16 €).

  • "Trésors de Meuse" au musée d'art sacré de Saint-Mihiel

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  • Seul l'amour nous sauvera

    pape françois.jpgSi le cardinal Ratzinger, devenu le pape Benoît XVI, était connu par ses nombreux ouvrages de théologie et de liturgie, le pape François a, lui, beaucoup moins publié et le public francophone ignorait presque tout de lui au soir de son élection.

    L'ouvrage permet de découvrir le nouveau pape à travers ses propres textes et paroles. Il balaye les thèmes les plus importants de la vie de l'Eglise : l'attention aux plus pauvres, la formation de l'homme, la lecture des Saintes Ecritures, la justice sociale, l'éducation, le mariage, la force de la prière... Des thèmes très jésuites en somme.

    Ces interventions récentes du cardinal Bergoglio sont présentées par le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris. Il met en lumière l'exigence et la tendresse du pape François qui, sans rien abandonner de l'Evangile, se soucie toujours d'aider chacun à entendre les appels de Dieu dans notre monde.

    Ce recueil d'homélies et de conférences permet de découvrir surtout l'esprit qui anime le pasteur d'âmes que l'Eglise a reçu. Choisis parmi ses récentes interventions, ces textes dévoilent l'exigence et la tendresse paternelles de celui qui les a prononcés. Exigence, car jamais le cardinal Bergoglio ne fléchit sur les appels provocants de l'Ecriture à la conversion et à l'authenticité de l'amour vécu dans toutes les circonstances de la vie personnelle et collective. Tendresse, car jamais ses appels à la conversion ne sont isolés de sa profession de foi en la miséricorde de Dieu : Dieu veut le salut de l'homme avec passion.

    Le christianisme pour tous, en fin de compte.

     

    ‡ Seul l'amour nous sauvera, Jorge Mario Bergoglio (cardinal) / Pape François, Paroles et Silence-éditions du Rocher, 2013, 188 p. (15 €).

  • Heurs et malheurs du patrimoine chrétien vosgien

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    [Vosges Matin]

  • Dimanche de Pâques : résurrection de N.-S. Jésus-Christ

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    La Résurrection, Le Titien.

     

    Resurréxi, et adhuc tecum sum, allelúia : posuísti super me manum tuam, allelúia : mirábilis facta est sciéntia tua, allelúia, allelúia. Dómine, probásti me et cognovísti me : tu cognovísti sessiónem meam et resurrectiónem meam.

    [Introït de la messe de Pâques]

     

     

    Je suis ressuscité, et je suis encore avec Vous, Alléluia ! Vous avez posé votre main sur moi, alléluia ! Votre sagesse a fait des merveilles, alléluia, alléluia !

    Seigneur, Vous m’avez éprouvé et vous me connaissez : vous avez été témoin de ma mort et de ma résurrection.

     

    Images de la veillée pascale célébrée par l'abbé Ayéméné, curé des paroisses Notre-Dame de la Saône et Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel, en l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville...

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    [clichés ©H&PB]


  • Semaine Sainte en Lorraine : le temps des crécelles

    Lors de la Semaine Sainte, en signe de pénitence et de deuil, les cloches se taisent après le Gloria de la messe de la Sainte Cène jusqu'au matin de Pâques où elles carillonnent joyeusement la résurrection du Christ. Nos cloches sont parties en voyage à Rome...

    mission-crecelles.jpgDans la tradition de l’Eglise catholique, les crécelles font partie du mobilier liturgique de la sacristie : elles servent notamment au moment de l’élévation à la messe du Jeudi Saint. Jadis, elles étaient prêtées aux enfants de chœur ou, comme à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), au milieu du XXe siècle, réservées aux communiants qui avaient l'honneur d'agiter les crécelles trois fois dans la journée aux heures habituelles de l'Angélus. Désormais, les groupes mixtes de servants d'autel comprennent les enfants des catéchismes qui acceptent de se lever très tôt !

    Dès le Vendredi Saint au matin, on entend encore dans les rues de nos villages et bourgs lorrains le bruit caractéristique des crécelles interrompu par une sorte de ritournelle : « C'est l'angélus ! » ou « A l'Angélus ! ». Il existe bien d'autres variantes d’antiennes selon les villages. Et ce sera ainsi jusqu’au soir de la Vigile pascale ; les enfants annonçant également les offices du Vendredi Saint et du Samedi Saint en même temps que l’Angélus.

    Après la messe du jour de Pâques, les crécelleurs, appelés aussi « bruants » ou « brouants », effectueront leur dernière tournée de porte en porte pour recevoir le fruit de leurs efforts. Dans le sud-ouest vosgien, on appelle cette tournée « la roulée ». Aujourd'hui, il s'agit de récolter des friandises ou plus souvent quelques pièces de monnaie dont le chef des crécelleurs fera le partage entre tous. Souvent, une partie de l'argent est réservée à une œuvre charitable. A Bleurville (Vosges), jusque dans les années 1980, l’argent de la « roulée » servait au desservant de la paroisse à payer un voyage à ses enfants de chœur. Mais jadis, l'argent étant rare, les crécelleurs recevaient des œufs, du beurre et de la farine ; ils se réunissaient alors chez l'un d'entre eux pour faire des crêpes. Ces produits pouvaient aussi être vendus au boulanger du village et l’argent réparti entre les enfants.

    [cliché : RL]

  • Itinéraire de l'abbé Grégoire, évêque révolutionnaire

    abbé gregoire.jpgLes Lorrains savent que Henri Grégoire, né à Vého en 1750, devint curé d'Emberménil en 1782 puis député et évêque de l'Eglise constitutionnelle. Nous souvenons nous aussi qu'il est entré au Panthéon en 1989, lors du bicentenaire de la Révolution française, sans faire l'unanimité notamment d'une partie de l'Eglise catholique mais aussi de nombreux intellectuels pour lesquels le combat de l'abbé Grégoire en faveur de l'émancipation des juifs était entaché des préjugés antisémites propres à son époque.

    Depuis près de deux siècles, en effet, la mémoire de cet évêque qui approuva la Constitution civile du clergé, ne s'opposa pas à la condamnation à mort du roi Louis XVI et poursuivit sous l'Empire une carrière politique, est aussi louée que décriée. Ses thuriféraires mettent en avant son combat pour l'abolition de l'esclavage et ses détracteurs rappellent sa volonté d'éradiquer les langues régionales...

    Alors, Grégoire, apôtre radical de la Révolution ou défenseur des minorités opprimées ?

    C'est le mérite de cet ouvrage que de rappeler, au fil d'un portrait intellectuel nuancé, la complexité d'une pensée qui fut d'abord théologique, et de l'inscrire à la fois dans une généalogie spirituelle et dans les enjeux philosophiques de son temps : l'abbé Grégoire fut d'abord un catholique fervent, dont la vision millénariste a fait de la Révolution l'étape nécessaire au règne de Dieu sur la terre. De quoi expliquer bien des contradictions apparentes, et bien des prises de position qui peuvent apparaître aujourd'hui comme marquées du sceau de l'anachronisme ou des préjugés.

    Caroline Chopelin est professeur agrégée spécialiste de l'histoire religieuse du XVIIIe siècle, et Paul Chopelin est maître de conférences en histoire moderne à l'Université de Lyon-3, spécialiste de l'histoire politique et religieuse des XVIIIe-XIXe siècles.

     

    ‡ L'obscurantisme et les Lumières. Itinéraire de l'abbé Grégoire, évêque révolutionnaire, Caroline et Paul Chopelin, éditions Vendémiaire, 2013, 281 p. (20 €).

  • Monthureux-sur-Saône (88) : le père Guy Gilbert en vedette

    Certains invitent des vedettes du show business. A la paroisse Notre-Dame de la Saône, à Monthureux-sur-Saône, c’est une toute autre « star » qui est venue à la rencontre des ruraux : le père Guy Gilbert, prêtre éducateur célèbre depuis 40 ans pour son look de loubard avec son perfecto bardé de badges qui tous peuvent raconter une histoire et son langage des bas-fonds parisiens…

    guy gilbert conférence.JPGL’abbé était fébrilement attendu vendredi par une salle pleine à craquer, composée de tous publics, éducateurs, enseignants, parents et grands-parents. Le conférencier, invité par une poignée de paroissiens de Notre-Dame de la Saône et de Jean-Baptiste Ménestrel (Lamarche), a salué la foule comme à son habitude, dans une langue qui ne choque plus grand’ monde : ‘’ Eh bien, je pensais qu’il y aurait deux vieilles et trois vaches dans un petit bled comme ici, je suis heureux de voir cette salle pleine ! ’’

    Bien sûr, dans nos campagnes, on n’est pas encore trop confronté (mais pour combien de temps encore ?) à cette population de jeunes paumés dont le prêtre a entrepris le sauvetage par le respect, l’amour et le travail, et aussi la discipline. Le message délivré tout au long de l’entretien comme un fil rouge est celui de l’amour, l’amour des parents pour leurs enfants, l’amour des parents entre eux, la première pierre qui s’écroule et met en danger la personnalité de l’enfant est la séparation des parents, quand ils sont là tous les deux. Les loubards, souvent laissés à eux-mêmes dès leur plus jeune âge, il les a fréquentés dès son arrivée à Paris. Il raconte volontiers son premier ‘’ coup de poing ‘’, comment il s’est fait accepter et respecter par ces loubards qu’il essayait d’approcher pour les aider. Il déroule son histoire, et celle de la « Bergerie de Faucon », une ruine loin de Paris, comme il aime à le répéter, un lieu retiré des Hautes-Alpes où, avec une équipe d'éducateurs, il tente de réinsérer des jeunes en difficulté par le travail, le respect et la foi. Près de 250 jeunes en difficulté y ont travaillé avec des professionnels et des éducateurs : « L’idée dès le départ de recréer une structure proche de la famille, au maximum 7 jeunes, avec autant d'adultes, a été novatrice ; l’expérience de 30 ans et l’actualité récente confirment que cela était un bon choix pour accompagner des jeunes dits " difficiles ", leur  proposer un travail, les encadrer, les encourager, les responsabiliser, les accompagner et puis les laisser s’envoler tout en restant disponible ».

    guy gilbert.jpgLe lendemain, le public, presque aussi dense, où les jeunes avaient une bonne place, a questionné le prêtre sur cette vie au service du Christ à travers les frères en difficulté, et le conférencier, bien qu’encore fatigué par de récents ennuis de santé, a répété que, pour lui, réussir sa vie, ce n’est pas réussir dans la vie ; c’est se donner les moyens de réaliser ses rêves, vivre son idéal, respecter les autres, la nature, vivre en harmonie avec soi et le monde, avoir de l’amour, l’amour venant de Dieu, l’amour des autres. « La souffrance de la délinquance ne tarira jamais tant que les couples se sépareront et si on ne laisse pas du travail aux enfants. L’amour est la plus grande richesse que l’on peut rendre aux autres ». Et ce conseil qu’il donne aux parents : « Parlez au cœur de votre enfant, prenez du temps pour eux, pour les écouter, n’oubliez pas la tendresse ». Et encore celui-ci : « le respect n’est pas à sens unique, adultes et enfants doivent avoir du respect les uns pour les autres ».

    Le séjour du prêtre éducateur s’est achevé avec la messe concélébrée dimanche matin à Monthureux-sur-Saône avec les abbés Houot et Ayéméné, où se pressaient pas loin de 500 fidèles. Dans son homélie il redisait cette formule choc que « L’amour vainc tout. Si tu sais ça, tu sais tout. Et tu fonces. L’amour est la seule chose qui te rend radieux, pétant feu et flamme ». C’est son cas.

    Guy Gilbert, né en 1935 au sein d’une famille de 15 enfants, entre au petit séminaire à l'âge de 13 ans, sa vocation sacerdotale s'éveille réellement en Algérie, où il part en 1957. Revenu à Paris en 1970 il exerce son ministère dans la rue et devient éducateur spécialisé pour les jeunes délinquants dans le 19e arrondissement où il essaye de leur apporter l'écoute et les repères qui leur manquent, en allant vers eux, il a lancé et dirigé une équipe d’éducateurs de rue durant près de 10 ans dans le quartier de La Villette. Il est souvent invité à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard, et intervient sur les ondes de Radio Notre-Dame dans l'émission Écoute dans la Nuit. Il témoigne de son expérience d’un autre monde dans les 35 livres qu’il a écrits, ainsi qu'en conférence partout en France et même à l'étranger, dans les pays de l’Est et jusqu’en Amérique du Nord.

    [texte et clichés : Michèle Bisval]

  • Habemus Papam : François Ier

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    Sa Sainteté le Pape François Ier, 266e pape de l'Eglise catholique

    élu par les cardinaux mercredi 13 mars 2013.


    pape,françois ier,vatican,conclave,église catholique,argentine,jésuiteLe premier pape américain est le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio, 77 ans, archevêque de Buenos Aires. C’est une haute figure de tout le continent et un pasteur simple et très aimé dans son diocèse, qu’il a visité en long et en large, aussi en métro et en autobus, au cours des quinze ans de son ministère épiscopal. « Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs », a t-il dit à plusieurs reprises pour expliquer son choix d’habiter dans un appartement et de se préparer le repas du soir tout seul. 

    Il a toujours recommandé à ses prêtres la miséricorde, le courage apostolique et d’ouvrir les portes à tous. Le pire qui puisse arriver dans l’Eglise, a-t-il expliquer à plusieurs occasions, « est ce que de Lubac appelle la mondanité spirituelle », qui signifie « se mettre soi-même au centre ». Et quand il cite la justice sociale, il invite à reprendre en main le catéchisme, à redécouvrir les dix commandements et les béatitudes. Son projet est simple: si l’on suit le Christ, l’on comprend que « piétiner la dignité d’une personne est un péché grave ».

    Malgré son caractère timide – sa biographie officielle ne comporte que quelques lignes, au moins jusqu’à sa nomination comme archevêque de Buenos Aires – il est devenu un point de référence pour ses fortes prises de position lors de la dramatique crise économique qui a bouleversé son pays en 2001.

    Il né dans la capitale argentine le 17 décembre 1936, fils d’émigrants piémontais: son père Mario est comptable, employé des chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, s’occupe de la maison et de l'éducation de ses cinq enfants.

    Diplômé comme technicien en chimie, il choisit ensuite la voie du sacerdoce en entrant au séminaire diocésain de Villa Devoto. Le 11 mars 1958 il passe au noviciat de la Compagnie de Jésus. Il complète ses études de lettres au Chili et en 1963, revient en Argentine et obtient une maîtrise en philosophie au collège saint Joseph à San Miguel. Entre 1964 et 1965 il est professeur de littérature et psychologie au collège de l'Immaculée de Santa Fé et en 1966 il enseigne les mêmes matières au collège du Sauveur à Buenos Aires. De 1967 à 1970 il étudie la théologie et obtient une maîtrise toujours au collège Saint-Joseph.

    Il a été ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par l'archevêque Ramón José Castellano. Il poursuit sa préparation entre 1970 et 1971 à Alcalà de Henares, en Espagne, et le 22 avril 1973 il émet sa profession perpétuelle chez les jésuites. A nouveau en Argentine, il est maitre des novices à Villa Barilari à San Miguel, professeur à la faculté de théologie, consulteur de la province de la Compagnie de Jésus et aussi recteur du Collège.

    Le 31 juillet 1973 il est élu provincial des jésuites d’Argentine, charge qu’il occupera pendant six ans. Il reprend ensuite le travail sur le campus universitaire et, entre 1980 et 1986, il est à nouveau recteur du collège Saint-Joseph, et curé encore à San Miguel. En mars 1986 il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse de doctorat; ses supérieurs l'envoient ensuite au collège du Sauveur à Buenos Aires et ensuite à l’église de la Compagnie dans la ville de Cordoba, comme directeur spirituel et confesseur.

    C'est le cardinal Antonio Quarracino qui le veut comme son étroit collaborateur à Buenos Aires. Ainsi, le 20 mai 1992, Jean-Paul II le nomme évêque titulaire d'Auca et auxiliaire de Buenos Aires. Le 27 juin, il reçoit dans la cathédrale l'ordination épiscopale précisément des mains du cardinal. Il choisit comme devise Miserando atque eligendo et insère dans son blason le christogramme IHS, symbole de la Compagnie de Jésus.

    Il accorde son premier entretien en tant qu'évêque à un petit journal paroissial, « Estrellita de Belém ». Il est immédiatement nommé vicaire épiscopal de la zone Flores et le 21 décembre 1993, il reçoit également la charge de vicaire général de l'archidiocèse. Ce n'est donc pas une surprise lorsque, le 3 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires. Moins de neuf mois plus tard, à la mort du cardinal Quarracino,il lui succède, le 28 février 1998, comme archevêque, primat d'Argentine et ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidant dans le pays et dépourvus d'ordinaire de leur propre rite. Trois ans plus tard, lors du Consistoire du 21 février 2001, Jean-Paul II le crée cardinal, lui assignant le titre de saint Roberto Bellarmino. Il invite les fidèles à ne pas se rendre à Rome pour fêter son cardinalat et à destiner aux pauvres l'argent du voyage. Grand chancelier de l'Universié catholique argentine, il est l'auteur des livres Meditaciones para religiosos (1982), Reflexiones sobre la vida apostólica (1986) et Reflexiones de esperanza  (1992).

    En octobre 2001, il est nommé rapporteur général adjoint à la Xe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée au ministère épiscopal. Une tâche qui lui est confiée au dernier moment en remplacement du cardinal Edward Michael Egan, archevêque de New York, contraint à rester dans son pays en raison des attaques terroristes du 11 septembre. Lors du synode, il souligne en particulier la « mission prophétique de l'évêque », son identité de « prophète de justice », son devoir de « prêcher sans cesse » la doctrine sociale de l'Eglise, mais également d'« exprimer un jugement authentique en matière de foi et de morale ».

    Entre temps, en Amérique latine, sa figure devient toujours plus populaire. Cependant, il ne perd pas la sobriété de caractère et le style de vie rigoureux, que certains définissent presque « ascétique ». C'est dans cet esprit qu'en 2002, il refuse la nomination comme président de la Conférence épiscopale argentine, mais trois ans plus tard, il est élu, puis reconfirmé pour un nouveau triennat en 2008. Entre temps, en avril 2005, il participe au Conclave au cours duquel est élu Benoît XVI.

    En tant qu'archevêque de Buenos Aires – diocèse qui possède plus de trois millions d'habitants – il pense à un projet missionnaire centré sur la communion et sur l'évangélisation. Les quatre objectifs principaux sont: des communautés ouvertes et fraternelles; participation active d'un laïcat conscient: évangélisation adressée à tous les habitants de la ville; assistance aux pauvres et aux malades. Il vise à réévangéliser Buenos Aires, « en tenant compte de ceux qui y vivent, de sa configuration, de son histoire ». Il invite les prêtres et les laïcs à travailler ensemble. En septembre 2009, il lance au niveau national la campagne de solidarité pour le bicentenaire de l'indépendance du pays: deux cents œuvres de charité à réaliser d'ici 2016. Et, sur le plan continental, il nourrit de fortes espérances dans le sillage du message de la Conférence d'Aparecida en 2007, qu'il va jusqu'à définir « l'Evangelii nuntiandi de l'Amérique latine ».

    Jusqu'au début de la vacance du siège, il était membre des Congrégations pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine. 

     

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    Bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François mercredi soir 13 mars 2013.

     

    [source : L’Osservatore Romano | 14.03.2013]

  • La cathédrale de Verdun des origines à nos jours

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    Vue des tours de la cathédrale de Verdun et du cloître.


    La cathédrale Notre-Dame de Verdun est le siège épiscopal du diocèse de Verdun, l'un des quatre diocèses historiques de Lorraine. Cette cathédrale est plus que millénaire, puisque sa structure actuelle date de l'an 990. L'édifice est classé monument historique depuis 1906.

    Les Presses universitaires de Lorraine (ex-Presses universitaires de Nancy) lancent une souscription pour l'acquisition de cet ouvrage qui paraîtra à l'été 2013.


    ‡ Souscrivez dès maintenant à l'ouvrage "La cathédrale de Verdun des origines à nos jours" en imprimant (ou recopiant) le bon de souscription ici souscription Cathédrale de Verdun.pdf

  • Le printemps du Vatican

    b16.jpgLa dignité du geste du pape Benoît XVI, son sens du respect de ses responsabilités sont historiques. Une rigueur germanique s’est imposée dans la gestion d’une gouvernance efficace. C’est un signe pour ses successeurs. Le monde moderne exige un pape actif et en pleine possession de tous ses moyens, une adaptation de la forme d’une mission qui n’implique en rien une modification du fond. Une leçon pour les politiques ou les religieux au pouvoir qui s’accrochent.

    Mais qui parlera, par opposition aux hivers des dictateurs arabes, d’un printemps au Vatican ?

    Les médias n’ont vu que l’écume de l’évènement. Ils ont laissé entendre que le pape renonçait, finalement, face à des échecs, qu’il reconnaissait une crise entre l’Eglise et les croyants, crise qu’il était incapable de résoudre en raison de son âge et de son conservatisme, entendez de sa sclérose intellectuelle. D’ailleurs, ils ont déjà désigné le nouveau pape, dans de « petits » conclaves, un pape plus jeune et beaucoup plus progressiste et forcément de couleur. L’idéal serait en fait au bout du compte que le prochain pape ne soit pas catholique.

    On notera tout de même que c’est lors de la canonisation des 800 martyrs d’Otrante (massacrés par les Turcs lors du siège de leur ville en 1480 pour avoir refusé de se convertir à l’islam) que Benoît XVI a annoncé sa décision. L'importance du port de cette cité de la grande Grèce lui fit assumer le rôle de pont entre Orient et Occident, et Otrante devint un centre byzantin puis normand, angevin et aragonais. La cathédrale, construite entre 1080 et 1088 et modifiée par la suite, est le reflet de ces dominations successives. A Otrante, le 11 septembre 1227, mourut de malaria le landgrave de Thuringe, époux d'Élisabeth de Hongrie.

    Le 28 juillet 1480, une flotte turque de cent navires commandée par Kedük Ahmed Pacha se présenta devant Otrante. La ville fut prise d'assaut le 11 août : « Sur les 22 000 habitants, 12 000 furent impitoyablement massacrés : ceux dont on espérait une forte rançon, ou qui pouvaient se vendre avantageusement, furent réduits en esclavage (...) L'archevêque, les prêtres et le commandant d'Otrante furent sciés en deux ». Voilà l’humanisme musulman…

    Les Turcs détruisirent  le monastère de San Nicola di Casole un peu plus au sud. Dans ce monastère, les moines avaient constitué la plus vaste bibliothèque de l'époque en Occident et avaient institué la première forme de collège de l'histoire, qui accueillait des escholiers de toute l'Europe. Ce fut l'un de ces religieux, Pantaléon, qui composa dans la cathédrale, la plus grande mosaïque d'Europe. Trois mois plus tard, Otrante fut réoccupée par les Aragonais.

    Les médias ne savent rien de l’histoire, mais la papauté, elle, n’oublie rien, ni les souffrances, ni les revers, ni les reconquêtes. Rien n’est jamais définitif pour celui qui connaît son passé et ne renonce pas à maîtriser son futur. Pour les catholiques, Benoit XVI a rempli sa tâche puis se retire pour la gloire de son Eglise, renonçant au pouvoir. Un exemple. Et c’est pourquoi Benoit XVI est grand. Et c'est pourquoi aussi l'Eglise catholique est étonnament moderne.

    [source : Metamag]

  • La ville charitable au XIXe siècle

    ville charitable.jpgLe très populaire Abbé Pierre, fondateur du mouvement Emmaüs, est souvent présenté comme un franc-tireur, et l'organisation qu'il a créée comme tout autre chose qu'une oeuvre de charité. Vision de journalistes "christianophobe". Pourtant, ses origines et ses objectifs inscrivent bien Emmaüs dans la tradition chrétienne de la caritas. Ce livre revient opportunément sur ces oeuvres que le XIXe siècle ne craignait pas de nommer "de charité".

    Les oeuvres des villes françaises - et notamment Nancy qui fait l'objet de longs développements - et allemandes au XIXe siècle, examinées de manière inédite par l'auteur, encadrent alors étroitement la population catholique. Elles sont plus le produit de leur temps que des survivances de l'Ancien Régime. Leurs fondateurs sont issus d'un milieu d'élites laïques, de prêtres diocésains (ce fut le cas à Nancy avec l'abbé Jean-Sébastien Girard [1841-1907], fondateur d'une oeuvre ouvrière) et de religieux congréganistes où les femmes tiennent une place décisive. Leur grande plasticité répond aussi bien à l'héritage chrétien qu'aux besoins nés de la révolution industrielle. Émerge alors un véritable secteur "privé" face à l'affirmation de l'intervention publique.

    Au coeur de cet ouvrage est posé la question fondamentale du rapport des catholiques à la modernité. Les oeuvres reprennent-elles sans distanciation l'image catholique de la société moderne comme un "corps malade" ? Leurs pratiques témoignent-elles d'un refus persistant de cette modernité sociale à laquelle le discours dominant de l'Eglise invitait ses fidèles à tourner le dos ? Autant d'interrogations autour d'un continent qui n'est pas tout à fait englouti, mais qui survit aujourd'hui au sein des mouvements caritatifs et humanitaires confessionnels ou laïques.

    L'auteur, Catherine Maurer, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Strasbourg et membre honoraire de l'Institut universitaire de France.

     

    ‡ La ville charitable. Les oeuvres sociales catholiques en France et en Allemagne au XIXe siècle, Catherine Maurer, éditions du Cerf, 2012, 411 p. (24 €).

  • "Manif' Pour Tous" à Nancy : "Touche pas à ma famille !"

    Ce samedi 2 février après-midi, près d'un millier personnes, toutes générations confondues, ont manifesté dans une ambiance bon enfant devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle contre le projet de loi sur le "mariage" pour tous en cours de discussion devant l'Assemblée nationale.

    Rendez-vous pour une nouvelle manif' historique nationale le 24 mars à Paris !

    Continuons la mobilisation contre ce projet funeste pour notre civilisation !

    Nancy_Manif' pour tous_02.02.13 006.jpg

    [cliché : ©H&PB]

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    [cliché : Le Salon Beige]

  • L'impasse

    l'impasse.jpgPartout en Europe, et singulièrement en France, le mariage civil subit des évolutions qui bouleversent les principes de la famille, de la parentalité et de la filiation. Or, la vocation essentielle de la famille, rappelle l'auteur dans cet essai, est d'encadrer la filiation. La famille est d'ailleurs ontologiquement et chronologiquement antérieure à la société. Cette dernière n'a donc pas la capacité de bouleverser ses fondements par un simple texte de loi voulu par une frange infinitésimale de la nation.

    Le mariage républicain ou civil est né au XIXe siècle de la tension mimétique entre la République et l'Eglise catholique. Il reprenait grosso modo les critères et les principes qui furent ceux utilisés par l'Eglise durant plus de mille ans. Le mariage laïc n'était certes plus un sacrement, mais il demeurait indissoluble et devait protéger les femmes et les enfants.

    La victoire récente du libéralisme dans le domaine des moeurs a créé une tension qui arrive dans les temps que nous vivons à un paroxysme avec le "mariage" homosexuel. Si le législateur s'y montre favorable, le mariage cessera d'être une institution par laquelle la société protège et encadre la procréation, mais deviendra une manifestation de la liberté individuelle et du droit des minorités, soumis à l'égoïsme exacerbé de l'homme post-moderne.

    Jacques de Guillebon analyse ici de façon percutante cette évolution notable et en dévoile les conséquences catastrophiques pour la famille et la filiation. Et surtout pour nos enfants, les grands oubliés de cette dramatique revendication.

    L'auteur, Jacques de Guillebon, est écrivain et journaliste.

     

    ‡ L'impasse. Du mariage laïc au mariage gay, Jacques de Guillebon, L'Œuvre éditions, 2013, 121 p. (18 €).

  • Décès de Mgr Jean Vilnet, ancien évêque de Saint-Dié

    Monseigneur Jean Vilnet, successivement évêque de Saint-Dié (1964-1983) puis de Lille (1983-1998) et président de la Conférence des évêques de France (1981-1987) est décédé ce mercredi 23 janvier 2013 dans sa 91ème année.

    mgr_vilnet.jpgNé le 8 avril 1922 à Chaumont (Haute-Marne) et ordonné prêtre pour le diocèse de Langres en 1944, Mgr Jean Vilnet fit ses études au Lycée de Chaumont, à l’Institut catholique de Paris, à l’Université grégorienne, à l’Institut biblique de Rome et à la Faculté de droit canonique de Lyon. Il fut diplômé de l’École pratique des hautes études, docteur en théologie, licencié en sciences bibliques et en droit canonique.

    Mgr Jean Vilnet a été stagiaire au Centre national de la recherche scientifique à Rome et chapelain de l’église Saint-Louis des Français à Rome (1946-1949), professeur à l’École supérieur de théologie de Langres (1949-1957) et directeur délégué et professeur à l’École supérieure de théologie de Châlons-sur-Marne (1957-1964).

    Nommé évêque de Saint-Dié le 24 septembre 1964 par le Pape Paul VI, il fut ordonné évêque le 13 décembre 1964. Il fut nommé évêque de Lille le 13 août 1983 par le Pape Jean-Paul II, qui accepta sa démission pour raison d’âge le 2 juillet 1998, date à laquelle il se retira à Nancy puis à Saint-Dié.

    Mgr Jean Vilnet fut vice-président de la Conférence épiscopale française (1978-1981) puis président de la Conférence épiscopale française (1981-1987) et ensuite Président de la Commission épiscopale pour l’unité des chrétiens (1987-1993) et resta Président de l’Union des Associations diocésaines de France jusqu’en 1997. Il fut par ailleurs président de la Fondation Jean Rodhain de 1998 à 2008 et élevé au rang d’Officier de la Légion d’Honneur.

    Le premier contact avec Jean Vilnet intimidait toujours. Mais le haut-marnais réchauffait vite son interlocuteur au bois de sa vive intelligence et de son sens pastoral. La Conférence des Évêques de France perd un de ses membres et président (1981-1987) les plus assidus à servir une ecclésiologie du service de l’homme de ce temps. Jean Vilnet (évêque à 41 ans !) aimait à rappeler qu’il était « né dans le Concile ». En mars 2012, le rassemblement de Lourdes, célébrant les cinquante ans de Vatican II, fut sa dernière sortie publique. L’hémicycle Sainte-Bernadette l’a littéralement ovationné ! Reconnaissance plus que méritée. Il faut lire le bilan que Jean Vilnet dresse de sa présidence. C’est un texte spirituel et pastoral jalonné d’événements âpres et de joies apostoliques intenses. À l’heure où tant de personnes s’auto-médiatisent, on regrette que l’humilité de ce pasteur exemplaire rende trop méconnue son abnégation. Auteur d’une thèse sur Jean de la Croix, Jean Vilnet fut un mystique de l’action pastorale. Il sera le porte-parole inlassable de la maxime conciliaire : « C’est dans l’exercice même du ministère qu’on puise sa sanctification ».

    Affronté à de délicates questions sociales ou ecclésiales, tant à Saint-Dié qu’à Lille ou à Paris, Mgr Vilnet vibrera jusqu’à son dernier souffle de la certitude qu’il faisait sienne : « Cette Église, au fil de mes charges, je l’ai mieux aimée. Sans doute parce que j’étais obligé de me livrer davantage à elle. Et, par elle, au Christ Jésus. Que Lui et Lui seul grandisse ! »

    La célébration des obsèques aura lieu samedi 26 janvier 2013 à 14h30 en la cathédrale de Saint-Dié.

    RIP +

    [source : Diocèse de Saint-Dié]


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    Installation de l'abbé Houot à la cure de Bleurville par Mgr Vilnet en septembre 1969 [cliché ©H&PB].

     

    Si l’on me permet ce souvenir personnel de l’ancien prélat vosgien : Mgr Vilnet fut l’évêque de ma confirmation, qui me fut donnée en l’église Saint-Pierre de Martinvelle (Vosges).

    Au final, un bilan en demi-teinte du passage de Mgr Vilnet dans le diocèse de Saint-Dié. Il mit en œuvre le Concile avec quelques excès (et c'est un euphémisme...) : expérience de regroupements de prêtres en zones rurales, « déménagement » du mobilier des églises réalisé avec sa bénédiction, positionnement politique contestable, catéchisme moderniste… Certes, la désertion des églises par les croyants vosgiens ne peut lui être imputée, s’agissant d’un phénomène de société beaucoup plus large. Cependant, il n’a pu – ou su – freiner ou inverser cette chute de la pratique religieuse. Il faut malgré tout lui reconnaître une réelle proximité de coeur et d'esprit avec les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté qu'il a pu rencontrer lors de son ministère épiscopal dans les Vosges.

  • Prière pour la famille

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    La Sainte Famille, manuscrit, XVe s. (Bibliothèque Mazarine).

     

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  • La Turquie veut récupérer les reliques de saint Nicolas

    La Turquie relance la campagne visant à « récupérer » les reliques de saint Nicolas de Myre, qui se trouvent dispersées depuis le Moyen Âge. Une partie des reliques, subtilisée en Turquie en 1087 par des marins, se trouve dans la crypte de la basilique de Bari (sud de l’Italie), une autre relique à Saint-Nicolas-de-Port et une autre à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg (Suisse).

    les-reliques-sont-conservees-dans-un-magnifique-reliquaire-en-vermeil-et-en-forme-de-bras-(photo.jpgL’archéologue turc Nevzat Çelik, responsable des fouilles sur le site de Myre-Andriake (Turquie), a relancé, à l’occasion des fêtes de Noël, la requête de restitution à la Turquie des reliques du saint évêque de Myre. Cette fois, le destinataire de la requête n’est plus – comme par le passé – le gouvernement italien, mais le Vatican. L’initiative, selon la presse turque, correspond à la volonté des actuels responsables du ministère turc de la culture et du tourisme de rapatrier des œuvres d’art, objets archéologiques et reliques emmenés à l’étranger par le passé.

    À Antalya, il est prévu prochainement l’ouverture d’un musée dédié à l’antique et mystérieuse civilisation de la Lycie (région de naissance de Nicolas de Myre) destiné également à accueillir les objets provenant des sites archéologiques de Myre et d’Andriake. Une section du musée sera dédiée aux premiers siècles chrétiens et à la vie de saint Nicolas, l’évêque du IVe siècle qui, à cause de sa charité et de sa générosité envers les hommes et les enfants, est également considéré comme le personnage ayant inspiré la figure du Père Noël.

    Au XIe siècle, les reliques du saint furent « transférées » dans l’actuel chef-lieu des Pouilles, en Italie, par une expédition de marins de Bari. Au cours de ces dernières années, la basilique qui les accueille est également devenue le but d’un flux croissant de pèlerins russes, saint Nicolas étant le patron de la Russie.

    Les revendications turques concernant les reliques de saint Nicolas sont connues depuis longtemps. Mais c’est seulement récemment qu’elles ont trouvé des appuis institutionnels importants, en lien avec la valorisation touristique de la région. « Si nous construisons un musée à Demre, ce que nous demanderons en premier, ce seront les restes de saint Nicolas. Ces os devront être exposés ici et non pas dans une ville de pirates », avait déclaré voici deux ans le ministre turc de la culture et du tourisme. Maintenant, les milieux universitaires, dont fait partie le professeur Çelik, en appellent au Vatican.

    En Suisse, le prévôt de la cathédrale de Fribourg, le chanoine Claude Ducarroz, a exclu lundi 7 janvier de restituer les reliques de saint Nicolas revendiquées par la Turquie. « Nous ne rendrons jamais les reliques de saint Nicolas, a-t-il affirmé. Elles appartiennent au Chapitre et au peuple fribourgeois. » Il se dit étonné d’une telle demande de la part d’un État dominé par les islamistes, « en qui je n’ai pas confiance », précise-t-il, rappelant que les reliques avaient été enlevées de Myre « pour les protéger de l’avancée des Ottomans ». De même, à Saint-Nicolas-de-Port, l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, exclut toute restitution des reliques du saint patron de la Lorraine pour des raisons bassement matérielles. Les reliques de saint Nicolas resteront donc en Lorraine.

    [source : La Croix / Agence APIC / cliché Vosges Matin]

  • Images de la Nativité en Lorraine

    Nous vous proposons quelques clichés de crèches de nos églises lorraines. Bleurville pour commencer, puis d'autres viendront s'ajouter jusqu'à l'arrivée des Rois mages...

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    Crèche de l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville (88).

     

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    Crèche de la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy.

     

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    Crèche de la basilique Saint-Epvre de Nancy.

     

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    Crèche de l'église Saint-Pierre de Nancy.

     

    Un grand bravo à tous les bénévoles qui, Noël après Noël, font oeuvre de créativité... pour la plus grande gloire de Dieu !

    [clichés ©H&PB]

  • L'enfance de Jésus

    enfance jesus.jpgLe pape Benoît XVI nous propose le troisième opus sur Jésus. Sans être pour autant le troisième tome de cette "saga". Il s'en explique.

    Lors de la présentation de l'ouvrage à la presse, le Saint-Père précisa : "Ce livre se veut une porte d'entrée à mes deux précédents ouvrages consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth. J'ai cherché à interpréter, en dialoguant avec des exégètes d'hier et d'aujourd'hui, ce que Matthieu et Luc racontent, aud ébut de leurs évangiles, sur l'enfance de Jésus.

    "Une interprétation juste, selon moi, requiert deux étapes. D'abord, il faut se demander ce qu'on voulu dire, à leur époque, les auteurs de ces textes -c'est la composante historique de l'exégèse. Mais il ne faut pas laisser le texte dans le passé. La seconde question doit être : 'Ce qui est dit est-il vrai ? Cela me regarde-t-il ? Et si cela me regarde, de quelle façon ?'

    "Je suis bien conscient que toute interprétation reste en deçà de la grandeur du texte biblique. J'espère que ce petit livre, malgré ses limites, pourra aider de nombreuses personnes dans leur chemin vers et avec Jésus."

     

    ‡ L'enfance de Jésus, Joseph Ratzinger / Benoît XVI, éditions Flammarion, 2012, 186 p. (15 €).

  • Géo Condé, les inédits d'un artiste lorrain

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